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27 – Une proposition d’autonomie et de résilience

De plus en plus de gens commencent à prendre conscience de la fragilité de nos sociétés industrielles et des risques d’effondrement brutaux qui pourraient s’ensuivre.

L’effondrement sera t’il  brutal ou progressif ?

A SOS MAIRES nous pensons que la première rupture de la normalité sera brutale, et cela à cause d’effets de seuil dans le système monde mais l’effondrement est un processus progressif.

Si d’une certaine manière, la rupture de la normalité induira une période chaotique de plusieurs mois puisqu’elle correspondra à la désorganisation de l’infrastructure matérielle. Ce bouleversement aura des conséquences durables, notamment sur la perception des menaces et des défis par les populations confrontées à la réalité des limites de la croissance.

A l’issue de cette première étape, les conditions d’un fonctionnement en mode dégradé seront réunies et poseront la question du modèle de réorganisation possible à l’échelle locale, nationale ou globale selon le niveau de résilience des territoires et des populations..

Quelles conséquences seront les plus difficiles à gérer ?

Cette période d’effondrement doit conduire à la dégradation nette des conditions de vie des populations urbaines qui est le plus dépendant des énergies fossiles, du fonctionnement de l’infrastructure, de la stabilité socio-politique : ainsi, les territoires urbains privés de livraison alimentaires seront incapables de nourrir les citadins plus de quelques jours.

C’est pourquoi, nous prévoyons de fortes migrations entre les grandes villes et les campagnes. En effet, les pénuries, la désorganisation vont rendre la vie en ville très difficile et conduire des millions de personne à opérer un exode vers les campagnes.

Comment les communes rurales pourront-elles accueillir ces personnes dans de bonnes conditions si aucune préparation n’est envisagée puis mise en oeuvre rapidement ?  En plus de nourrir et prendre soin de ses propres membres, comment pourront-elles ’accueillir des populations urbaines en détresse ?

L’administration centrale et les acteurs institutionnels ont pris peu de mesures systématiques pour affronter cette perspective. Malgré les  “réserves stratégiques” en pétrole, l’Etat et la force publique auront sans doute fort à faire pour s’occuper des transports pour leurs citoyens. En  effet, dans ce contexte géopolitique tendu, la nation devra manifester les moyens concrets de sa défense. Et rappelons que nous devons importer toute notre énergie fossile, celle qui sert a minima à tous les déplacements.

La pénurie de pétrole va frapper les communes qui manquent de ressources alors qu’elles n’ont jamais été invitée par la puissance publique à prendre position pour gérer les conséquences d’un effondrement!

Il y a trois niveaux d’autonomie et de résilience à considérer :

  • familial ( ou individuel )
  • communal,
  • national

 

 

Proposition:

La proposition qui suit concerne le niveau communal “global”, et viendrait bien sur en plus de chaque action citoyenne, politique, ou associative, à ce niveau

Imaginons des “résidences autonomes et résilientes” …. c’est à dire l’émergence simultanée de plusieurs projets collectifs de résilience commune.

Un certain nombre d’acteurs qui y trouveront chacun leur intérêt financier et social.

A –  des Maires “coopératifs” au niveau des permis de construire et du développement de leur commune qui profiteront pleinement de l’activité créée.

B –  des investisseurs institutionnels (location des habitations, des commerces, des bâtiments artisanaux)

C –  des banques-assurances commissionnés sur la vente des contrats d’assurance d’hébergement aux particuliers.

D –  des particuliers à la recherche de “zones de repli” éventuelles pour leurs familles, prêts à garantir  leur habitat à la campagne et leur sécurité future par l’achat et la location, ou par un paiement de primes d’assurance pour des hébergements d’urgence  (assurance d’hébergement utilisable en cas de collapse).

E –  des producteurs d’énergie (photovoltaïque, éolien, agrocarburants ou autres) qui installent sur place les unités de production, en tirent leur chiffre d’affaire lors de la revente de la production, à l’exception de la période dite “d’effondrement” où l’énergie produite doit pouvoir être stockée et consommée aux alentours proches des lieux de production. Ils vont bien sur profiter des surfaces de toitures importantes dans le cas de production photovoltaïque et pour la production d’eau chaude (capteurs mixtes)

F –  des constructeurs de résidences (Central Parks, Pierre et Vacances, Belambra, etc..) qui viseront la création, la commercialisation et la gestion de ces “résidences autonomes et résilientes”, dans des zones de 50 à 100 km des villes importantes,  intégrées aux communes rurales qui les accueillent. Il peut s’agir également d’aménagements de “camps de camping” existants. Ces résidences devront être le plus proche possible de l’autosuffisance de production et de distribution locale en eau potable, énergie électrique, production alimentaire, santé, chauffage individuel ou collectif, éducation, sécurité, transports, culture, artisanats divers. Elles devront également faciliter l’implantation de compétences multiples de fabrication et réparation), etc.,   telle qu’elles pourraient l’être en zone de conflit avec des transports et des approvisionnement difficiles
G –  des spécialistes en “autonomisation”  et en sécurité locale

Si cette idée vous parle, si vous connaissez des acteurs qui pourraient participer à un tel projet, ne manquez pas de nous en faire part.

sosmaires@gmail.com

 

Par Alexandre Boisson

Aujourd’hui enquêteur anti-fraude. Ex-policier de proximité, passé par la BAC nuit Paris puis 9 ans policier d’élite du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) il adapte désormais les méthodes de protection des présidents de la République (anticipation, solutions d’évitement de crise, adaptation…) aux besoins d’anticipation systémique des communes face aux nouvelles crises majeures (cyberattaques, crises sociales, etc…).

Toujours engagé sur le terrain, il poursuit son travail de sensibilisation en donnant désormais des conférences, en concevant et animant des formations avec l’Institut Supérieur des Élus.

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