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Les prévoyants

Utilisé par les américains et les canadiens,  « preppers » n’a pas de traduction littérale en français. Ce mot signifie « ceux qui se préparent » que nous pouvons donc franciser sous le terme de « les prévoyants », ceux qui, sans être les survivalistes qui envisagent de se retrancher armés au fond des bois, admettent qu’un événement local ou global, catastrophe naturelle ou artificielle, reste dans l’ordre des possibles (voir à ce propos l’article de wikipédia titré «  théories sur les risques d’effondrement de la société industrielle » )

Comme l’écrit Denis Duclos  dans Le Monde Diplomatique « Apprendre à faire pousser des haricots, des choux-fleurs ou des rutabagas ; faire son pain (ou ses beignets d’orties), élever des poules ou mitonner des confitures, conserver des paquets de semences, se soigner à l’aloe vera, tricoter un chandail, faire fonctionner un moteur diesel à l’huile de cuisine, récupérer l’eau de pluie et de puits, rendre son chalet autonome en énergie, etc. Tout cela peut paraître innocent, voire réjouissant. Pour les preppers — ou adeptes du prepping, « préparation » —, cependant, ce n’est pas d’un simple passe-temps qu’il s’agit, mais d’un entraînement au futur probable. »

En bref, les prévoyants préparent simplement l’avenir. Techniquement tout le monde est prévoyant, c’est juste une question de degré. Si vous êtes assuré, vous êtes prévoyant. Si vous stockez de la nourriture, vous êtes prévoyant. Se classer comme un «prévoyant», c’est être un peu plus préparé que la plupart des gens pour gérer plus facilement un certain nombre d’éventualités dont l’histoire nous donne souvent des exemples .

Pour les générations précédentes, se préparer était normal : entretenir un jardin potager, couper son bois, faire ses conserves et viser une certaine autonomie de voisinage était un mode de vie. Au cours des dernières décennies la grande majorité de la population a perdu les compétences nécessaires pour subvenir à ses besoins basiques, si nécessaire.

Maintenant notre société c’est le « juste-à-temps » (flux tendus) , la livraison journalière des magasins d’alimentation via les « marchés de gros », et pour la majorité des aliments, le stockage au froid . Déjà que les villes n’ont que 3 ou 4 jours d’autonomie alimentaire, que se passerait-il si l’électricité était coupée plus de 12 h. ?  … simplement que quasiment tous les stocks, ceux des producteurs aux détaillants, devraient être jetés car impropres à la consommation.

Bien sur, nous comptons tous sur la solidarité des communes voisines ou des nations voisines, nous comptons même sur  l’aide des grandes organisations supra étatiques… Mais que se passera t-il si l’effondrement est global, avec rupture d’approvisionnement en eau potable et en aliments sains, en énergie, médicaments, dissolution de l’ordre social, développement de conflits autour des ressources restantes. ?

Il est donc important que VOUS soyez prévoyant, individuellement et pour votre famille, mais que les COMMUNES soient également prévoyantes pour leur propre fonctionnement qu’elles doivent pouvoir assurer même en cas d’effondrement systémique, au moins pour un temps raisonnable de quelques mois.

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