Discussion sur des pistes de souveraineté alimentaire en milieu urbain et périurbain

Le constat
En 2020, les villes dépendent entièrement de la production mondialisée et du système de distribution à flux tendu. Les campagnes ont fini leur transition vers la mono activité agricole. Si il fallait de nos jours ravitailler Dijon avec la production locale des campagnes environnantes, cela serait impossible.
Concernant les savoir faire et les habitudes, la connaissance des patrimoines régionaux n’est pratiquement plus que dans la tête des vieux qui sont intubés pour raison de COVID.
Qui se souvient qu’on peut manger le fruit de l’églantier, qu’il y a des noyers sauvages un peu partout, qu’on peut manger les feuilles des betteraves rouges en les faisant cuire, qu’on peut manger de l’ortie… La liste est infinie.
Le gout : le dimanche soir, c’est la queue au drive de McDo, avec une moyenne d’âge basse. Si je leur parle de rognons de veaux ou d’épinards en salade…
L’américanisation de la société, et l’américanisation de la nourriture est le principal axe de lutte qu’il faut mettre en place. Sans ça il est inutile de revenir au terroir, si nos descendants disent berk à tout, sauf à Coca Cola et Cie.
Que faire
Pour moi, pour toutes les raisons que je viens de citer, arriver directement à une autonomie alimentaire dans la plupart des communes est illusoire. Cela doit être une utopie, un fil conducteur, mais pas un objectif de court terme.
La meilleure méthode selon moi, est de commencer à la base, poser les fondations, en éduquant les enfants. Avant de nourrir le grand peuple, il faut donc déjà s’attaquer à nourrir les cantines scolaires.
PHASE 2 : les parents.
Une fois le travail de semence dans la tête des petits effectué, il y a plusieurs solutions pour s’attaquer aux parents.
Conclusion
Je pense que dans les 10 ans à venir, si la jeunesse pouvait être rééduquée au bon sens paysan et au gout, ça serait déjà exceptionnel.
Et si les parents pouvaient, à leur échelle pavillonnaire, agrémenter leurs jardins pour y aménager des carrés potagers, nous verrions un retour en force des insectes et une amélioration significative de la santé des populations.
Je n’ai pas abordé la gestion de l’eau à l’échelle de la commune, je manque de connaissances à ce sujet, à part la facilité de stocker les eaux de pluie.
Je n’ai pas abordé non plus l’importance des insectes polinisateurs, indispensables à une production alimentaire. Il faut favoriser les ruches urbaines, et vivre en harmonie avec les guêpes et autres bestioles utiles. J’avais 2 petits nids chez moi cet été, il suffit de pas les emmerder.
Depuis petit j’ai toujours eu conscience que ma vie, sans vision anthropocentrique, n’a pas plus de valeur en soi que celle d’une mouche qu’on pulvérise avec une tapette. Il faut donc rester humble.
Je finis ce texte sur une montée de presque 9% en une journée du CAC 40, le champagne va couler à flot ce soir dans les tours, au 19ème étage !
Mais attention, apparemment les tours sont parfois très fragiles, comme à NYC ! 😉 (Surtout le WT7…)
Je pense que Georges Lucas a des infos sur les états profonds. Et il a résumé ainsi la vie d’un humain qui a le luxe de se poser ces questions : Etoile Noire ou Jedi, il faut choisir son camp !
NB:
Pendant que j’y suis, je tiens à compléter mon propos.
Je pense que les villes de toute taille manquent énormément d’arbres fruitiers, de carrés potagers, et évidemment de poules pour apporter un peu de protéines à moindre frais.
C’est pour moi incompréhensible tellement c’est simple, agréable pour le corps et l’esprit, et vraiment efficace.
Le problème est d’abord dans le cerveau des gens, cerveau dans la main des médias dominants, dont le seul but est d’en faire des consommateurs de solutions industrialisées.
Planter c’est résister. Cueillir c’est l’apanage des insolents. C’est une forme de liberté.
Aujourd’hui vous aurez remarqué que quelques personnes dans ce monde, ont réussi tellement bien à utiliser le système (c’est là leur seule forme d’intelligence),qu’ils ont amassé des fortunes qui leur permettent d’acheter des hommes politiques et de contrôler des Etats ou des organisations mondiales.
Dans leur aveuglement pécunier, ils nous mènent à une destruction collective rapide.
Il faut semer, planter, et trouver comment casser ces concentrations éhontées d’argent. Sinon ils finiront par nous envoyer des virus plus méchants, quand ils verront leur angoisse dans nos estomacs serrés…
Mais ça ne va pas être facile.