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Autonomie alimentaire par la commune

Il est de plus en plus évident à nos yeux que le collapse se rapproche et qu’aucune commune n’est réellement autonome et résiliente.

L’idée  que nous  proposons aux Maires et aux conseillers municipaux de chaque commune afin de produire les aliments de base nécessaires à la survie de la population est celle de la création d’une régie agricole

La régie est un établissement public chargé de la gestion d’un service public dans laquelle la collectivité compétente assure avec son propre personnel la gestion du service. Les collectivités territoriales peuvent constituer une régie pour l’exploitation directe d’un service public industriel et commercial

La mise en place d’une régie communale agricole

C’est un projet qui peut  être mis en œuvre très rapidement.  Les démarches se présentent ainsi :

  • Décision de la commune (modèles existants et adaptables d’Ungersheim, Loupiac, Mouans-Sartoux) sur la forme juridique de l’acquisition ou la location d’une exploitation et de la régie
  • Une fois la régie agricole communale envisagée, un comité de pilotage est créé pour rechercher des partenaires financiers (il peut s’agir des habitants de la commune)
  • Achat ou location de terres agricoles, ou utilisation des ressources foncières communales. Il faut compter 1 ha de terres cultivables pour 100 habitants. Un contrat avec un agriculteur exerçant sur la commune, si possible spécialiste en permaculture (difficulté prévisibles d’approvisionnement en engrais dans le futur) est également envisageable. Dans ce cas l’agriculteur reçoit un revenu complémentaire lui permettant de vivre dignement, lui sa famille et ses employés.
  • Des équipements de  production électrique photovoltaïque, biocarburant, biogaz, etc permettant l’autonomie complète de l’exploitation agricole sont inclus dans le projet et, si nécessaire, construction communale d’une habitation et des bâtiments techniques agricoles nécessaires et de la production d’énergie nécessaire (serre, grange, silos, etc)
  • Un personnel compétent est ensuite recruté et assigné à l’exploitation, la transformation et la distribution
  • Diversification progressive des productions agricole et montée rapide en production pour satisfaire aux besoins de base des habitants d’un village. La production supplémentaire non vendue localement est « exportée »  sur les communes environnantes ou stockée lorsque c’est possible (filière conserverie ou déshydratation)

Un exemple:  Mouans-Sartoux   

« La municipalité a acquis il y a quelque années un ancien domaine agricole de 4 hectares, le domaine de hautes Combes, en se donnant pour objectif la création d’une régie municipale agricole qui aurait pour mission de produire des légumes biologiques pour les restaurants scolaires.

…/…

Depuis 2011, un agriculteur communal a été recruté afin de produire des légumes, l’objectif étant d’essayer de «tendre vers 100 % des trente tonnes de légumes utilisés annuellement par les cantines municipales scolaires qui accueillent chaque jour les élèves de la commune.»

Un modèle différent a été choisi à Albi

En 2014, la Ville d’Albi s’est fixée l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2020. La finalité de ce projet est l’approvisionnement des ressources alimentaires pour l’ensemble des albigeois dans un rayon de 60 km en utilisant diverses ressources :

  • les jardins partagés
  • les maraîchers locaux
  • l’utilisation de l’espace public.
  • la reconquête de certains espaces privés non utilisés
  • la Ville rachète progressivement les terrains (70 ha) de la zone Canavières pour les proposer à la location à des agriculteurs avec les exigences d’agriculture biologique et de la vente de leurs produits dans un rayon de 20 km
  • Un Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole pour Adultes s’est aussi engagé, sur les parcelles qu’il exploite, à créer une légumerie collective pour développer une agriculture de proximité sur les parcelles qu’il exploite

Ces deux exemples montrent qu’il est possible d’agir efficacement dans chaque commune . Néanmoins ils nous semble que les maires devraient tenir compte des deux observations suivantes

  • Il faut du temps pour mettre en place une telle production locale. La réserve de graines (non hybrides) reste une priorité. Gardées dans de bonnes conditions (froid  sec et obscurité), elles permettront de mettre très vite en route la production en cas de collapse.
  • Il reste donc nécessaire de suggérer fortement aux habitants de disposer d’un stock de conserves ou de déshydratés d’au moins quelques semaines de consommation, y compris l’eau potable nécessaire..

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