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DECIDER OU OBEIR ?

Tout dépend de la crise….

Dès son plus jeune âge, l’être humain est conditionné à obéir, mais cette obéissance ne favorise pas toujours l’épanouissement de sa créativité. Est-ce encore compatible avec un monde en pleine mutation ? En tant que citoyen, il est primordial de pouvoir exercer son pouvoir de décision de manière autonome, car la citoyenneté ne se limite pas à déposer un bulletin de vote dans l’urne.

Dans le domaine de la sécurité civile, il est crucial de ne pas se limiter à l’obéissance passive. Les citoyens doivent être encouragés à proposer des solutions innovantes et à contribuer activement à la gestion des crises systémiques qui menacent la France. Ces crises, intimement liées aux changements géopolitiques en cours, sont exacerbées par la quête des peuples pour sortir de la misère, souvent conditionnée par l’accès aux ressources fossiles nécessaires à leur développement économique et social.

La consommation croissante d’énergie, en particulier de ressources fossiles, est préoccupante. Rien qu’en 2023, la demande mondiale de pétrole a atteint un record de 100 millions de barils par jour, selon l’Agence internationale de l’énergie. Cette frénésie extractive engendre des effets rebonds néfastes, amplifiés par les conflits géopolitiques pour leur contrôle et leur partage.

La compétition (guerrière) entre les puissances énergivores entraînera inévitablement à des ruptures de normalité sur nos territoires. La France est-elle prête ? Au regard de la loi, non. Quel citoyen se rappelle de son implication dans un exercice de sécurité civile ? C’était où ? Quand ? Quel thématique ? Cyberattaque ? Attentat ? A l’issue le Plan Familial de Mise en Sûreté a-t-il été mis à jour ? Tous les DICRIM des communes datent-ils au maximum de 2020 ? A chaque grosse crise, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) doit être actualisé. Il en va de même pour le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Est-ce vraiment le cas ? 👮Vérifiez !

Dans des situations d’urgence où la modernité numérique fait défaut, les radioamateurs se révèlent être des acteurs indispensables de la sécurité civile. Leur capacité à établir des communications fiables et à relayer des informations vitales peut faire la différence dans des circonstances critiques.

De même, les agriculteurs jouent un rôle essentiel dans le soutien aux opérations de secours. Ils interviennent parfois aux côtés des pompiers surchargés, mobilisant leurs compétences et leurs ressources pour aider à contenir les incendies ou à secourir des personnes en danger. Leur implication ne se limite pas aux situations d’urgence immédiate ; ils contribuent également au déneigement et à la libération des routes entravées par des arbres, utilisant leurs tracteurs pour faciliter l’accès des secours et garantir la sécurité de tous.

Ces exemples illustrent l’importance de mobiliser toutes les ressources disponibles, y compris celles issues de la société civile, pour faire face aux défis complexes de la sécurité civile. En reconnaissant et en valorisant le rôle des citoyens engagés, des radioamateurs aux agriculteurs, nous renforçons notre capacité collective à faire face aux crises à venir, dans un esprit de solidarité et de collaboration.

Par Alexandre Boisson

Aujourd’hui enquêteur anti-fraude. Ex-policier de proximité, passé par la BAC nuit Paris puis 9 ans policier d’élite du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) il adapte désormais les méthodes de protection des présidents de la République (anticipation, solutions d’évitement de crise, adaptation…) aux besoins d’anticipation systémique des communes face aux nouvelles crises majeures (cyberattaques, crises sociales, etc…).

Toujours engagé sur le terrain, il poursuit son travail de sensibilisation en donnant désormais des conférences, en concevant et animant des formations avec l’Institut Supérieur des Élus.

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